Les supermarchés locaux et leur engagement dans la lutte contre la malbouffe

De nombreux grands distributeurs, dont la taille peut sembler en contradiction avec les valeurs de l’approvisionnement local, augmentent leur offre de produits cultivés localement et d’autres produits. Mais il faut du temps et de l’argent pour que les fournisseurs se mettent au diapason et respectent des normes strictes en matière de sécurité alimentaire.

Dans les quartiers dépourvus de supermarchés, les familles doivent souvent faire leurs courses dans des supérettes locales qui vendent beaucoup de malbouffe. C’est mauvais pour leur santé et pour l’économie.

1. Arrêter de vendre de la malbouffe dans les allées des caisses

Les fabricants d’aliments et de boissons paient une prime pour commercialiser leurs sodas et leurs chips dans cette zone très fréquentée. Malheureusement, la présence de ces produits malsains déclenche des achats impulsifs, même chez les acheteurs bien intentionnés.

Des études ont montré que le retrait de la malbouffe des allées de caisses réduit le nombre de clients qui l’achètent, même un an après l’entrée en vigueur du changement. Ces résultats suggèrent qu’il suffit d’un petit coup de pouce pour encourager des choix plus sains en caisse.

En réponse à cette demande croissante de produits d’origine locale, de nombreux épiciers ont commencé à proposer des produits frais, de la viande et des produits laitiers provenant d’exploitations agricoles locales dans leurs caisses. Certaines épiceries proposent également une sélection d’en-cas à base d’ingrédients sains tels que des noix, des fruits et des légumes. Les épiceries locales peuvent promouvoir davantage ces options en les exposant dans des présentoirs attrayants, à côté des traditionnels bonbons, chewing-gums et chips. Cela permettra d’attirer de nouveaux clients et de stimuler les ventes.

2. Encourager les clients à faire des achats locaux

Les supermarchés locaux peuvent également encourager les consommateurs à soutenir les entreprises locales en proposant une variété de produits provenant de petits vendeurs, notamment des agriculteurs et des boulangers. L’achat de produits fabriqués localement permet de faire circuler l’argent dans la communauté, de créer des emplois et de soutenir les familles locales. Selon l’Institute for Local Self-Reliance (ILSR), les achats effectués sur un marché local font circuler deux fois plus d’argent dans la communauté que ceux effectués dans une chaîne de magasins.

Les chaînes d’alimentation telles que Sprouts, Coborn’s et Ruby’s Markets organisent des événements en magasin pour mettre en valeur les produits locaux. Ces événements mettent en scène des vendeurs et des agriculteurs locaux qui font des démonstrations en magasin ou offrent des cadeaux. En outre, les publicités circulaires des magasins font la promotion de ces produits locaux.

Si les achats locaux ne sont pas une tendance nouvelle, ils ont pris de l’ampleur pendant la pandémie de grippe aviaire. Que les consommateurs soient motivés par des raisons environnementales, sociales ou économiques, ils choisissent d’acheter des produits locaux. Cette tendance devrait se poursuivre bien au-delà de la fin de la pandémie. Il est important que les détaillants comprennent ce désir croissant des consommateurs et adaptent leurs offres en conséquence.

3. Informer les clients sur les choix alimentaires sains

Les supermarchés locaux ont besoin d’être soutenus dans leurs efforts de promotion des aliments sains. Parmi les interventions possibles, citons la promotion des informations les plus récentes et les plus précises sur les coûts auprès des directeurs de supermarchés, le développement d’aides économiques pour les supermarchés (comme la fourniture de « cartes-cadeaux de grossiste » pour encourager le stockage d’articles plus sains dans les petits magasins) et la garantie de la disponibilité d’aliments plus sains dans les quartiers à faibles revenus et les communautés rurales.

Dans l’ensemble, les personnes interrogées dans les cinq pays étudiés dans le cadre de cette analyse soutiennent les initiatives des supermarchés qui ciblent le placement des produits. Toutefois, une plus grande proportion de personnes interrogées dans les pays à faibles revenus s’est opposée aux initiatives les plus restrictives des supermarchés, qui limiteraient ou interdiraient les aliments malsains dans les étalages promotionnels dynamiques.

Des modèles de régression logistique multivariables ont été utilisés pour déterminer l’association entre le soutien à ces initiatives des supermarchés et des variables sociodémographiques telles que le sexe, l’âge, le niveau d’éducation, l’IMC autodéclaré et les connaissances en matière de nutrition. Les personnes plus âgées, les femmes et les personnes ayant un niveau d’éducation élevé avaient tendance à soutenir davantage ces initiatives. Les personnes interrogées moins informées sur l’alimentation et la nutrition étaient plus susceptibles de s’opposer à ces stratégies.

4. Encourager les clients à faire leurs achats dans les épiceries locales

Face à l’augmentation de la demande d’aliments locaux, les supermarchés trouvent des moyens de répondre aux besoins des consommateurs locaux sans pour autant renoncer à leur attrait pour les magasins multiservices. Sprouts Farmers Market, par exemple, propose des événements en magasin mettant en avant les agriculteurs et les vendeurs locaux, et Festival Foods, qui possède 31 magasins dans le Wisconsin, a diffusé sur sa page Facebook et sa chaîne YouTube une série de vidéos de visites d’exploitations agricoles menées par des diététiciens.

En outre, les épiciers ont mis en place de nouvelles technologies pour les aider à trouver et à contrôler les fournisseurs locaux, comme RangeMe, qui met en relation les détaillants avec des producteurs et des marques locaux, et FoodHub, qui offre aux acheteurs une base de données de producteurs qu’ils peuvent consulter et avec lesquels ils peuvent se mettre en relation. Cependant, les épiciers ont encore du mal à s’approvisionner en produits locaux auprès des petites entreprises et des marques indépendantes, a déclaré Mme Broadwell.

En outre, faire ses courses dans une épicerie locale permet de faire circuler davantage d’argent dans l’économie d’une ville que dans une chaîne de magasins. Cet argent peut être utilisé pour des dons caritatifs et des emplois, ce qui profite à l’ensemble de la communauté. Tandis que le supermarché en ligne avec retrait en magasin offre la commodité de faire ses courses depuis chez soi, certains préfèrent toujours se rendre physiquement au magasin pour profiter de l’expérience d’achat traditionnelle.

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